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Thème 4. Nouveaux rapports aux publics

Si la communication apparaît comme un enjeu dans l’histoire longue des services d’archives, publics comme privés, la question des « publics » ne s’est imposée que très progressivement au cours du XXe siècle. Les évolutions récentes questionnent la définition même du ou des public(s),  – chercheurs ? lecteurs ? usagers ? clients ?etc. -, et la relation dynamique entre une profession et la société, à différentes échelles locale, nationale et internationale.

 

Contributions, témoignages et débats s’articuleront autour de trois grandes interrogations :

 

  • La place des producteurs d’archives : comment évoluent les consultations par les services versants des administrations ? La notion d’archives « intermédiaires » a-t-elle toujours du sens à l’heure du record management ? Quelles sont les conséquences de l’évolution vers de nouveaux supports électroniques permettant aux producteurs de conserver eux-mêmes une large partie de l’information qu’ils produisent ? Comment évolue, dans la loi et la pratique, la consultation des déposants, tant privés que publics, dans les autorisations de consultations et l’octroi de dérogations ?

 

  • L’évolution de la demande attire-t-elle vers les Archives des publics ayant des demandes et des caractéristiques distinctes, en termes de fonds à classer et ouvrir, ou encore de réponses et de relation au public ?

Comment gérer les sollicitations liées au besoin croissant de justifier des droits vis-à-vis de l’administration. Comment accueillir cette population davantage cliente ou utilisatrice d’un service que chercheuse ?

La démarche mémorielle à l’échelle individuelle ou collective, nationale ou transnationale, entraîne-t-elle de nouvelles demandes ? Quelle est notamment l’évolution de la démarche des généalogistes, au-delà de l’appétit bien identifié pour les archives d’état-civil et notariales ?

Comment la tension entre exigence d’accès et de transparence et protection de la vie privée est-elle vécue par les différents acteurs pour les archives contemporaines depuis la loi de 2008 ? Peut-on dire que les demandes des publics convergent vers toujours plus de dématérialisation (inventaires, documents numérisés), comment interpréter et gérer cet essor de l’accès à distance ?

 

  • La dynamique de la démarche de valorisation, entre propositions faites en direction des publics et demande sociale en provenance des publics : comment évolue la relation avec les enseignants du primaire, du secondaire, du supérieur ? Les publications, les expositions évoluent-elles également vers une dématérialisation croissante au détriment du contact physique ou visuel avec les documents, comment penser la mise en scène des archives ? Faut-il aller au-devant de nouveaux publics ? Faut-il développer des expositions, des lectures d’archives, des ateliers éducatifs itinérants (dans les quartiers ou les communes) ? Comment valoriser le patrimoine via les réseaux sociaux et les sites de partage de photos ? Peut-on parler de valorisation collaborative ?

 

La question des publics peut également être reprise à travers le prisme de l’interculturalité : dans les sociétés contemporaines complexes, comment la perspective interculturelle influe-t-elle sur ce qui pourrait constituer un patrimoine archivistique commun ?

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