Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :
Preuve et sécurité
Présidence : Laurent DUCOL
- Signature électronique et archivage à valeur probante : quelle solution ?, Philippe BAZIN
- Le coffre-fort électronique : positionnement de l’offre par rapport au marché, Laurent PREVEL
- Le RGS : pour qui ? pour quoi ?, Michel THOMAS
- Cloud computing : opportunité ou catastrophe pour les archives ?, Jean-Daniel ZELLER
L’introduction du cloud computing ou informatique en nuage (ou infonuagique en québécois) semble devenir une tendance lourde dans l’évolution de la gestion des documents/objets informatisés. Si elle été largement adoptée dans le monde du privé (on estime que 36% des entreprises françaises font appel à des services en nuages en 2012, que 24% de plus le feront en 2013 et que l’on atteindra 75% d’ici 2015), elle commence également à faire son apparition dans les organisations publiques. Cette tendance pose néanmoins plusieurs questions aux records managers et aux archivistes des institutions publiques. Parmi celles-ci les plus cruciales sont :
a) Quelles garanties les prestataires de services peuvent apporter en terme de protection des données personnelles puisque l’essence même de ce type de gestion est la multiplication de localisations diverses, constituant un risque non négligeable en terme de confidentialité.
b) Quelles garanties de pérennité de service et des données les prestataires de services offrent contractuellement et surtout concrètement ?
c) Quels sont les procédures mises en place pour récupérer les données en cas de cessation de service (rupture contractuelle ou faillite) ou de transfert vers un système d’archivage électronique en vue de leur conservation définitives ?
d) Le cloud est promu comme un facteur d’économie mais qu’en est-il des coûts pour la conservation à long terme ?
e) La logique de couches du cloud (IaaS-PaaS-SaaS) est-elle compatible avec les modèles admis de l’archivage à long terme (OAIS) ?
Un certains nombre d’administrations (principalement anglo-saxonnes) ont édictés des recommandations ou des conseils à cet égard, la CNIL vient également de publier des recommandations. La communication se propose d’en faire une présentation succincte et une synthèse visant à identifier les meilleures politiques en la matière et discerner quels types de prestations peuvent être externalisés aux yeux des archivistes et lesquelles ne peuvent l’être en aucun cas. On discutera également de la proposition faite dans certains pays de constituer un « nuage national » pour garantir une certaine sécurité aux données confiées à ces réseaux, à défaut d’une sécurité certaine.
Pour profiter de la communication en pleine connaissance de cause il n’est pas inutile de faire quelques lectures préalables ici : http://regarddejanus.wordpress.com/category/informatique-en-nuage-cloud-computing/
