Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :
Musées et recherche
Présidence : Sophie COEURÉ
- Les chercheurs en laboratoire et leurs archives, étude d’une représentation des archives, Margot GEORGES
- Valoriser la collecte des archives de la recherche, Isabelle GALLOIS / Hélène CHAMBEFORT
- Création de la fonction archives au Louvre : questions et paradoxes, Vanessa SZOLLOSI / Myriam PROT-POILVET
- Archives, correspondants archives et musées, Corinne JOUYS BARBELIN
Ma communication s’appuiera sur une étude effectuée dans le cadre de la rédaction de mon mémoire de recherche en archivistique, les chercheurs en laboratoire et leurs archives, étude d’une représentation des archives. Le cas du laboratoire de Pathologie de la Station nationale d’essai des semences (1993-2011). Elle aura pour objectif d’apporter des éléments de réponse à la question suivante : quelles relations les chercheurs en
laboratoire entretiennent-ils avec leurs archives ? Pour cela, elle s’appuiera sur le concept de représentations sociales développé par Pierre Moscovici puis Jean-Claude Abric, chercheurs en psychologie sociale. Son champ d’étude portera sur les chercheurs en laboratoire dans une définition d’abord restreinte au laboratoire comme lieu d’expérimentation des sciences dites dures mais aussi élargie au sens de regroupement de chercheurs comme on peut l’entendre en sciences humaines et sociales. Ma communication tentera de faire un point sur les connaissances actuelles sur ce sujet en s’appuyant sur des études menées par des archivistes (tel le programme ARISC [Archives issues des sciences contemporaines] mené par Odile Welfelé entre 1993 et 1995) mais aussi par des ethnologues, des anthropologues, des sociologues, etc. Elle fera aussi l’état des conclusions d’une enquête menée en 2011 auprès des chercheurs du laboratoire de pathologie de la SNES (Station nationale d’essai des semences). Cette enquête a porté à la fois sur l’organisation physique des documents dans le laboratoire (grâce à l’établissement de cartographies s’appuyant sur des photographies prises lors d’une mission de classement des archives en 2010) et sur ce que les agents disaient de leurs archives (grâce à la collecte de témoignage oraux en 2011).
Cette étude part du constat suivant : les scientifiques montrent peu de sensibilité vis-à-vis de leur production documentaire. Elle cherche à analyser la manière dont ceux-ci regardent leurs archives. Elle conclut sur l’importance de développer une connaissance fine des représentations que se font les différents producteurs d’archives de leurs documents pour une mise en place plus efficace de la conservation des archives
contemporaines.
