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« Création de la fonction archives au Louvre : questions et paradoxes » par Vanessa SZOLLOSI et Myriam PROT-POILVET

Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :

Musées et recherche

Présidence : Sophie COEURÉ

  • Les chercheurs en laboratoire et leurs archives, étude d’une représentation des archives, Margot GEORGES
  • Valoriser la collecte des archives de la recherche, Isabelle GALLOIS / Hélène CHAMBEFORT
  • Création de la fonction archives au Louvre : questions et paradoxes, Vanessa SZOLLOSI / Myriam PROT-POILVET
  • Archives, correspondants archives et musées, Corinne JOUYS BARBELIN

La question des archives au musée du Louvre n’est pas nouvelle. Avant la transformation en établissement public, les départements du Louvre versaient leurs archives définitives aux Archives des musées nationaux. Depuis 1993, les archives ont fait l’objet d’études, de rapports, de projets qui n’ont pas abouti alors même que le musée se développait, jusqu’à employer plus de 2000 agents, de tous métiers. En 2011, le Louvre crée son service d’archives.

Pour l’archiviste, les questions ne manquent pas :

– quelle place pour les archives dans un établissement culturel et patrimonial, très attaché à son histoire et à la recherche sur sa propre histoire (histoire des collections, du Palais, des départements), où les frontières semblent parfois minces entre archives et documentation, voire entre archives et œuvres d’art (fonds photographiques ou plans, par exemple) ?

– quel rôle pour les services d’archives (service interne mais aussi Archives nationales, destinataires des fonds historiques) lorsque le producteur des documents veut valoriser, par ses propres moyens, ses fonds, les considérant comme intrinsèquement liés à ses collections ?

– quelle DUA pour des documents se rapportant à des œuvres conservées sans limitation de durée par le musée, dont la mission même est de les étudier ? une DUA « validité » équivaudrait-elle à une autonomie de fait pour les archives liées aux collections ? mais, dans un musée où l’activité est complètement transversale, tout n’est-il pas lié aux collections ?

– établissement public de plus en plus autonome, incité à l’autofinancement, le Louvre envisage de demander l’autonomie pour conserver ses archives définitives, l’archiviste doit-il accompagner ce mouvement ?

– comment assurer l’accès du public aux archives?

Ces éléments révèlent une méconnaissance de la nature et du cadre juridique des archives et des missions et réalisations des services d’archives – mais aussi un attachement profond aux sources.

Myriam Prot-Poilvet et Vanessa Szollosi

 


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