Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :
Archives, archivistes, lecteurs
Présidence : Valérie MOREAU VERSAVEL
- Archives, archivistes, lecteurs : entre désir d’ouverture et tentation du secret, Marie RANQUET
- La répartition des fonds des Archives nationales sur trois sites : penser la réorganisation de l’institution pour répondre aux besoins des usagers, Éléonore ALQUIER
- Archives participatives : parce que nous le valons bien !, Pauline MOIREZ
- « Cultivons notre Histoire » ou comment rendre les Archives accessibles à tous ?, Pascaline WATIER
On constate, notamment depuis la loi de 2008 et le raccourcissement des délais de communicabilité des archives publiques, un dilemme récurrent auquel semblent confrontés les archivistes : on affiche une volonté (réelle) d’ouverture et de transparence des archives, mais finalement, dès que les sujets sont ressentis comme « sensibles », la prudence l’emporte. Cela se traduit par une « fermeture par précaution » de documents qui pourraient être considérés comme librement communicables.
Ces fermetures intempestives s’opèrent tant sur des documents comportant des éléments relatifs à la vie privée que sur des documents plus « politiques » (ainsi, certains agendas d’hommes politiques restent « fermés » au-delà de 50 ans).
Ces fermetures entraînent des demandes de dérogations qui n’ont pas lieu d’être, et qui sont parfois problématiques (car entraînant un refus du service producteur).
Cette « tentation du secret » est renforcée par le contexte sociétal actuel de protection des informations personnelles.
On observe en outre une volonté de circonscrire au maximum l’activité des lecteurs au cadre de la recherche reconnue, au sein d’institutions officielles (universités, écoles doctorales, etc), recherche validée par des publications. La recherche scientifique s’impose de plus en plus comme critère d’octroi ou de refus des dérogations, par exemple.