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Thème 5. Archives et archivistes : représentations et regards

 

Longtemps considérées comme des « objets trouvés » par les historiens peu enclins à s’interroger sur le parcours du carton arrivant sur leur table, les archives sont entrées depuis quelques années dans le champ d’étude des sciences sociales. Dans le même temps, les archivistes davantage sollicités, voire exposés, dans la vie publique, ont mené une réflexion sur leur rôle social.

Contributions, témoignages et débats de ce thème s’articuleront autour de quatre grandes interrogations, à traiter sous forme de bilan ou de prospective :

  • Q’est-ce que les archives ? Au-delà de la définition donnée par la loi, l’évolution des pratiques soulève bien des questions sur la notion elle-même : quel est le sens et la pertinence du succès croissant du terme « Archive » au singulier ? La dématérialisation des données conduit-elle à une disparition des archives au profit de l’information ? A contrario, comment réfléchir sur le lien entre archives et patrimoine, jusqu’où étendre la matérialité des archives (photographies, instruments scientifiques, vêtement, etc.) ?
  • Archives, politique et histoire : enjeu des politiques intérieures et des relations internationales depuis le Moyen Âge, les archives sont-elles considérées différemment par les pouvoirs publics depuis la fin du XXe siècle ? La « neutralité » politique de l’archiviste a-t-elle toujours un sens ? Quels ont été les impacts dans ce domaine des politiques de décentralisation, des transferts de souveraineté européens, de la judiciarisation croissante de la vie politique et économique, nationale comme internationale ?
  • L’image de l’archiviste en France au XXIe siècle : comment est-il perçu par le citoyen, par l’historien professionnel ? Quels sont les apports de l’anthropologie et de l’ethnologie sur le métier d’archiviste (gestes de la collecte, du classement, de la destruction) ? Quel dialogue avec une conception « sauvage » ou sociale de ces mêmes gestes? Qu’attend-t-on de l’archiviste au sein des organismes publics et privés ? Quelle image d’eux-mêmes et de leur profession les archivistes souhaitent-ils porter ? Quels sont les leviers dont ils disposent au sein de leur organisme (secteur public et privé) mais aussi des organisations professionnelles nationales et internationales pour la construire et la véhiculer ?
  • Les archives saisies par l’écriture et l’art : artistes et écrivains mobilisent les archives dans leur travail sur la mémoire, l’histoire politique ou familiale, les traces sensibles du passé. Philosophes et psychanalystes s’emparent de la notion. Comment la profession peut-elle dialoguer avec ces usages nouveaux ?

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