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« L’ « archivage » du Web : quelles pratiques pour la préservation d’un objet documentaire singulier ? » par Clément OURY

Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous:

Nouveaux environnements pour la collecte, présidence : Claire SIBILLE – DE GRIMOUARD

  • Les archives Web : principes, méthodes et outils de gestion des archives dans un environnement numérique réseauté, Aïda CHEBBI
  • La collecte dématérialisée, Céline GUYON
  • L' »archivage » du Web : quelles pratiques pour la préservation d’un objet documentaire singulier ?, Clément OURY

Cette communication s’interrogera sur la pratique de « l’archivage » du Web, c’est-à-dire la collecte de sites Web par l’intermédiaire de robots moissonneurs. Après avoir rapidement présenté les enjeux scientifiques et patrimoniaux de cette collecte, ainsi que les moyens juridiques et techniques disponibles, cette communication s’interrogera plus en détail sur deux aspects :

–       Les principes de sélection. Face à l’univers documentaire virtuellement infini que représente le Web, les institutions doivent délimiter un périmètre conforme à leur mission. Il s’agira d’appréhender les similitudes, les différences et les complémentarités entre des modèles comme celui de la sélection « qualitative », de la pratique archivistique ou encore du dépôt légal. Cette réflexion s’appuiera sur la présentation des projets réalisés dans les différentes institutions membres du consortium international pour la préservation de l’Internet : bibliothèques nationales et universitaires, services d’archives, associations et entreprises.

–       Le statut documentaire de « l’archive » du Web. Le terme d’archivage du Web a été repris en français par contamination de l’anglais « web archiving », mais l’assimilation d’une capture de site Web à une archive  au sens du code du patrimoine n’a rien d’évident. Un site Web est déjà un objet composite, mais l’étape de capture des divers fichiers qui le constituent, puis celle de leur recomposition, ajoute une couche supplémentaire de complexité. Des questions d’authenticité, de restitution, de préservation se posent avec une acuité singulière. C’est en appréhendant le statut particulier de ce document, ni véritable publication ni véritable archive, que l’on peut élaborer des règles pour son traitement, son signalement et sa conservation.

En définitive, l’objectif de cette contribution est de proposer une réflexion sur le statut du document dans l’univers du Web ; mais aussi de s’interroger sur l’apport des différents métiers et approches professionnelles dans la conservation de la mémoire de ce média.

Clément Oury

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