Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous:
Archives et patrimoine, présidence : Isabelle RAMBAUD
- Les archives sont-elles des objets patrimoniaux ? Quelques réflexions à propos d’une expérience de recherche collective sur les nouveaux patrimoines en Pays-de-la-Loire, Bénédicte GRAILLES
- Constitution d’un patrimoine commun dans l’interculturalité, Jacqueline URSCH
Quelques réflexions à propos d’une expérience de recherche collective sur les nouveaux patrimoines en Pays-de-la-Loire.
En 2008, dans le cadre du contrat de plan Etat-Région, les enseignants-chercheurs des universités des Pays-de-la-Loire sont incités à rejoindre des groupes de travail thématiques et interdisciplinaires. Un des groupes qui émerge à cette occasion se concentre sur la question de la patrimonialisation et associe principalement des historiens et des géographes. Cette équipe répond avec succès à un appel d’offre de la Région et c’est ainsi que démarre à partir de 2010 le programme triennal de recherches Néopat autour des nouveaux patrimoines en Pays-de-la-Loire.
Les enseignants en archivistique de l’université d’Angers font partie du groupe de travail dès sa constitution. Ils sont intervenus dans les premiers échanges avant l’élaboration du projet. Ils sont recensés au nombre des enseignants-chercheurs participants au projet. L’objet de cette communication est d’évoquer la manière dont ils ont pu confirmer leur insertion dans un projet qui était défini clairement autour de quatre thématiques : conditions d’émergence de nouveaux objets patrimoniaux, jeu des acteurs, interprétation des problèmes patrimoniaux comme révélation des conflits d’usages et des enjeux identitaires, contribution des démarches patrimoniales à la construction des territoires. Cette expérience a amené à s’interroger sur les archives et sur l’évidence de leur perception comme objet patrimonial. Paradoxalement, alors que de nombreux points d’évolution des pratiques professionnelles dans le domaine de la collecte comme des usages peuvent émarger à la définition des « nouveaux patrimoines » telle qu’exprimée par les quatre volets structurant le programme, l’inscription des archives, sans jamais avoir été directement remise en cause, a été considéré avec un relatif étonnement. Nous nous interrogerons, à la lumière de cette expérience encore en cours, sur ce qui fait que les archives sont ou ne sont pas un objet patrimonial comme un autre et sur les processus à l’œuvre dans leur mise en patrimoine.