Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous:
Archiviste, un métier, des métiers ?
Présidence : Anne-Marie BRULEAUX
- Mon métier, mes compétences, mes archives et moi, Agnès DEJOB
- Archivistes de l’océan indien. Regards croisés de professionnels des archives de Mayotte, Madagascar et des Comores, Charly JOLLIVET
- Les archives diocésaines: de l’érudition à l’expertise technique, Luc-André BIARNAIS
Les archives de l’Église de France sont des archives privées, assimilables parfois aux archives d’une entreprise. Elles s’enracinent dans une tradition ancienne de conservation : c’est l’un des rôles historiques du chancelier. L’adaptation administrative et économique pousse aujourd’hui les diocèses à se doter de services professionnels et efficaces.
En 1962, Mgr Georges Jacquot, évêque de Gap (sud-est de la France), nomme le premier archiviste en titre. Il s’agit d’un prêtre, spécialiste d’histoire locale. Sa tâche, associée à d’autres ministères, consiste plus à publier qu’à conserver. Cinquante ans après, les archives diocésaines effectuent des recherches pour l’ensemble des services diocésains, tout particulièrement économique et immobilier. Il répond également aux nombreuses demandes de généalogistes amateurs et d’érudits. Il doit, également, accueillir du public, essentiellement universitaire, sur rendez-vous.
Au-delà de la conservation, de la communication, du conseil aux services et paroisses versants, les archives d’un diocèse sont confrontées aux réalités des services jeunes avec des versements plus volumineux que les rayonnages ne peuvent en accueillir. Surtout, l’afflux de documents aujourd’hui immatériels pose la question de mutations à la fois techniques et de culture d’entreprise.
L’Église a comme mission de transmettre. L’archiviste diocésain aura toujours un rôle d’érudition fort. Comment concilier cette attente interne de l’institution ecclésiale avec une technicité de plus en plus grande ?