Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :
Être archiviste aujourd’hui, et demain ?
Présidence : Bénédicte GRAILLES
- Être archiviste et formateur : une nouvelle mission et une nouvelle façon de communiquer sur notre métier ?, Chloé MOSER
- L’archiviste et l’informaticien : rencontre des enjeux, mariage des compétences, Lourdes FUENTES HASHIMOTO / Rémy VERDO / Frédéric DEGUILHEN
Dans le contexte d’évolution de la production documentaire des organisations, on perçoit de plus en plus, au sein de la communauté archivistique, la nécessité pour l’archiviste d’acquérir des compétences techniques. L’archiviste doit-il pour autant se substituer aux informaticiens ? Grisé par les spéculations relatives à un hypothétique archivage électronique, ne risque-t-il pas d’oublier son cœur de métier ?
Fondée sur l’expérience de mise en œuvre du records management (RM) électronique au ministère des Affaires étrangères, cette communication à double voix, DSI et Archives, se propose de définir la zone de compétences de chaque métier : où se situe l’articulation entre les deux métiers ? Comment établir un bon dialogue avec la DSI ? Comment bâtir ensemble une stratégie et une politique documentaire ? Comment Archives et DSI, fonctions supports, travaillent-elles avec les producteurs (directions métiers) ?
L’existence de documents numériques natifs à forte valeur juridique, stratégique et/ou patrimoniale, entraîne de nouvelles exigences de gestion et de conservation. Il est désormais incontournable d’intégrer très en amont la notion de cycle de vie de l’information à travers la mise en œuvre du RM. En effet, la réflexion sur la gestion documentaire doit être indissociable de la mise en place d’une nouvelle application informatique. Par conséquent, l’archivage électronique ne doit pas être pensé comme un processus en aval : l’archivage électronique est une démarche préventive et non pas curative. Tant que les applications informatiques n’intégreront pas le cycle de vie de l’information, l’archiviste sera amené à intervenir dans l’urgence pour extraire artisanalement des données à valeur historique. Or, l’archivage électronique ne se réduit pas à l’import/export de données qui doit rester une solution de dernier recours. Implémenter des formats d’échange ne garantit pas que les informations contenues dans un SAE seront fiables et intègres. Penser l’archivage électronique sans RM est une aporie.