Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :
Internaliser, externaliser, autogérer
Présidence : Ousmane MBAYE
- Documents d’activité et archives à France Télécom – Orange : d’un modèle défensif et protecteur à un modèle économique offensif, Arnaud JULES
- Un atelier de reliure – restauration en interne: quels coûts ? quel intérêt ?, Olivier JUSTAFRE
- Le traitement des archives des centres d’artistes autogérés : défis et enseignements, Denis LESSARD
- Quels modèles ou quelles solutions l’Économie sociale et solidaire peut-elle apporter aux archives ?, Christophe JACOBS
Ce retour d’expérience aborde l’analyse de la gestion des documents et le traitement des archives historiques dans quatre centres d’artistes autogérés du Québec (galeries d’art à but non lucratif gérées par les artistes) : le Centre des arts actuels Skol (Montréal), la galerie articule (Montréal), le 3e impérial, Centre d’essai en art actuel (Granby) et la galerie [Séquence], située à Chicoutimi. À Skol, le traitement des archives dans une des salles d’exposition donne lieu à une véritable mise en scène de l’archiviste : l’expérience revêt un caractère public, permettant d’informer et de sensibiliser les visiteurs à la question du patrimoine documentaire des organismes culturels. Toujours à Skol, l’exposition Sortons les archives présente les propositions visuelles de treize artistes et historiens d’art basées sur les documents nouvellement traités. La communication traitera également des particularités de chacun des autres centres d’artistes autogérés où nous avons été chargé de mission. Le modèle coopératif des centres d’artistes autogérés, ainsi que leurs ressources humaines et financières limitées, exigent une adaptation des modèles archivistiques et proposent des enseignements applicables à d’autres organismes culturels de nature similaire, dans lesquels peu ou pas de mesures de traitement documentaire ont été implantées à la création des documents. L’ensemble de ces constats et réflexions est informé par l’approche québécoise de l’archivistique, qui allie la gestion des documents actifs, semi-actifs (le records management) et historiques (les archives) en un même continuum de nature organique.