Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :
Programmation, mutualisation
Présidence : Xavier DE LA SELLE
- Mutualisation d’un projet « plans de sauvegarde patrimoniaux : archives et musées », Émilie DUSSINE
- Le projet Hope (Heritage of People’s Europe) : un projet de mutualisation des données et des expériences à l’échelle européenne, Tifenn HAMONIC et Tatiana SAGATNI
- La mise en œuvre de la nouvelle programmation scientifique des Archives nationales : un marqueur de l’évolution du métier d’archiviste ?, Rosine LHEUREUX
Dans le cadre de son projet scientifique, culturel et éducatif pour les années 2013 – 2016, les Archives nationales ont annoncé une programmation scientifique ambitieuse, structurée par 6 grands axes et déclinée en 52 programmes. On y lit classiquement la volonté de donner de la cohérence aux chantiers impulsés dans les services, de mobiliser les équipes autour de projets fédérateurs et de favoriser les collaborations avec les partenaires institutionnels et scientifiques.
Cependant, cette programmation s’inscrit dans un contexte de quasi révolution pour les Archives nationales : changement d’échelle considérable donné par l’implantation dans un troisième site permettant de doubler ses capacités de stockage, décentrage du coeur de Paris vers la banlieue industrieuse et populaire, changement complet de l’organisation du travail par la rationalisation des espaces et la création, entre autres, de directions fonctionnelles et de grands départements diachroniques couvrant l’ensemble de la chaîne d’archivage, du contact avec les services versants à la valorisation.
Le poste tout nouveau de chargée de mission aux partenariats scientifiques permettra sans doute de mesurer au bout de quelques mois comment la mise en oeuvre de cette programmation et les enjeux scientifiques poursuivis par les Archives nationales concourent aussi à cette révolution, en modifiant à leur tour profondément les conditions d’exercice de notre métier et la perception que l’entourage peut en avoir : l’archiviste devenant promoteur et animateur de réseaux de plus en plus complexes, l’archiviste perçu comme pourvoyeur de ressources dépassant largement celles des documents qu’il a vocation à manipuler, l’archiviste se substituant aux enseignants traditionnels comme formateurs dans les domaines de plus en plus techniques de l’archivistique, l’archiviste partenaire incontournable de la communauté universitaire. Il s’agit là, bien pus que de rôles familiers à chacun d’entre nous, de l’émergence de nouvelles dominantes métiers dont il convient aussi dévaluer brièvement les servitudes.
