Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :
Archives, archivistes, lecteurs
Présidence : Valérie MOREAU VERSAVEL
- Archives, archivistes, lecteurs : entre désir d’ouverture et tentation du secret, Marie RANQUET
- La répartition des fonds des Archives nationales sur trois sites : penser la réorganisation de l’institution pour répondre aux besoins des usagers, Éléonore ALQUIER
- Archives participatives : parce que nous le valons bien !, Pauline MOIREZ
- « Cultivons notre Histoire » ou comment rendre les Archives accessibles à tous ?, Pascaline WATIER
L’archiviste américaine Kate Theimer définit ainsi les archives participatives : « Un organisme ou une collection auxquels des personnes qui ne sont pas des professionnels des archives apportent leur connaissance ou ajoutent des contenus, généralement dans un contexte numérique en ligne. Il en résulte une meilleure compréhension des documents d’archives. »
Indexation collaborative, identification de photographies, transcription de manuscrits, les exemples ne manquent pas… Les services d’archives mettent en place, en France et un peu partout dans le monde, des projets innovants et ambitieux de coopération numérique avec leurs usagers, pour enrichir la description de leurs fonds, pour en améliorer et faciliter l’accès. S’emparant des potentialités du web social et participatif, et s’intégrant dans l’écosystème vertueux du web fondé sur les interactions avec et entre les internautes, les Archives vont bien au-delà d’échanges superficiels avec leurs usagers, et développent des projets fondés sur l’apport de connaissances et de compétences par les internautes.
Alors que les autres domaines culturels, bibliothèques ou musées, s’investissent davantage dans une interaction légère via les réseaux sociaux, les Archives parviennent à susciter de la part de leurs usagers un véritable engagement soutenu dans des programmes collaboratifs, qui les rapproche des réalisations remarquables des sciences citoyennes (où des internautes amateurs ont par exemple permis l’identification de galaxies ou la modélisation de protéines).
Mais qu’est-ce qui explique la réussite de ces programmes d’archives participatives ? Est-ce dans la nature même des documents qu’il faut rechercher des pistes de justification ? Ou peut-être dans la spécificité des publics des archives ? C’est ce que cette communication s’efforcera d’analyser et de comprendre, en se fondant sur des exemples concrets de réalisations, en France et ailleurs.