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« L’archivage de la matrice cadastrale numérique : réflexions sur la qualité des données et de la documentation » par Françoise BANAT-BERGER et Michel JACOBSON

Découvrez le descriptif de cette communication dans le cadre de la séance ci-dessous :

L’archivage numérique pérenne, retours d’expérience

Présidence : Charlotte MADAY

  • L’archivage de la matrice cadastrale numérique : réflexions sur la qualité des données et de la documentation, Françoise BANAT-BERGER / Michel JACOBSON
  • Évaluer, sélectionner et collecter des documents numériques non structurés, Hélène LHOUMEAU / Marie-Elodie BENOIT
  • L’archivage des bases de données : concepts clés, méthodologie et enjeux, Philippe PRAT / Lorène BECHARD
  • Présentation des modalités de collecte et de conservation des enregistrements audiovisuels du procès AZF (première instance et appel), Nathalie REGAGNON

Il s’agit de rendre compte d’un travail mené par les archives de France avec la direction générale des finances publiques (DGFIP), relatif à l »archivage de la matrice cadastrale numérique qui, depuis 2004, est produite exclusivement sous forme numérique. Il s’agissait de la première expérience de ce type menée pour l’ensemble du territoire, les données de la matrice étant organisées en autant de bases locales qu’il y a de départements, bases exploitées par les agents des directions départementales des finances publiques. L’enjeu consistait pour la DGFIP à créer une nouvelle filière « archives » de la même manière qu’elle organise déjà des filières pour ses partenaires habituels (notaires, conseils généraux, communes et EPCI). Il fallait d’autre part permettre l’archivage du stock accumulé (les années 2004-2011) et organiser les échanges à venir. Les préoccupations au centre de cette opération étaient de s’assurer de la qualité des données à verser (fiabilité, exhaustivité, intelligibilité) et de permettre que la forme de représentation de ces informations facilite leur conservation et leur exploitation. Pour satisfaire le premier objectif, une première action a été menée visant à contrôler la qualité des données. Pour cela un modèle de description formel a été mis au point sur la base d’une documentation, qui au départ, était exprimée dans un format bureautique exploitable uniquement par un humain. Pour le deuxième objectif, un format servant à la représentation des bases de données relationnelles a été choisi comme format cible pour l’archivage (SIARD). Enfin, pour faciliter l’exploitation des données et illustrer sa faisabilité avec le format choisi, un prototype de consultation de la matrice numérique a été développé reproduisant des usages observés dans des services d’archives sur les anciennes matrices sur support papier. Les nombreux échanges avec les services métiers sur certaines données semblant incohérentes ont permis de mettre en évidence des écarts entre la théorie (la documentation) et la pratique (comment l’application métier est utilisée) et de réfléchir à un formalisme futur des données permettant des contrôles automatiques en amont. Nous avons également dû de notre côté trouver des compromis afin de ne pas avoir à rejeter un trop grand nombre de données comme non conformes. Il s’agit finalement d’un travail approfondi sur ce qui fonde l’authenticité des données numériques et sur la pertinence de cette réflexion tant pour les archivistes que pour les services métier.

Françoise Banat-Berger

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