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Intervention: « Les têtes chercheuses et les archives à l’ère du numérique »

par Margot Georges et Magalie Moysan

Au sein de la séance « Nouveaux objets archivistiques identifiés« , mercredi 30 mars 2016 de 14h à 17h, présidée par Nicolas Larrousse.

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À la fin des années 80, Tim Berners-Lee pose les principes du World Wide Web au sein du CERN (organisation européenne de recherche sur le nucléaire) dans l’ambition de connecter les physiciens du monde entre eux. Très tôt, l’informatique s’est immiscée dans toutes les activités du chercheur (outils de mesure, de communication, d’analyse, de recherche, etc.). Ce dernier, qui était un gros producteur et consommateur de papier, devient un acteur majeur de la création de documents et données électroniques.

L’objet de cette communication est d’étudier l’impact de l’informatique sur les archives pour un type de producteur, les chercheurs en « sciences dures ». Pour répondre à cette question deux doctorantes en archivistique s’associent. L’une travaille sur la place des archives dans le processus de recherche en sciences médicales de 1968 à 2006. L’autre étudie les représentations sociales des archives pour les chercheurs en sciences du végétal. Elles cherchent donc à comprendre comment les chercheurs définissent les archives et plus particulièrement les leurs, quelle place ils donnent à celles-ci dans leurs recherches et quels sont les éléments qui interagissent sur ces définitions.

Cette communication à deux voix s’appuiera à la fois sur une étude de fonds d’archives et sur une enquête pour présenter deux niveaux d’analyse : les problématiques de représentation d’une part et de réutilisation d’autre part seront donc abordées dans chacun des axes. Un premier axe envisagera l’impact de l’informatique sur le document dans le processus de recherche : quelles sont les différences entre le papier et l’électronique ? Y a-t-il une conscience accrue des notions de traçabilité et de conservation sécurisée ? etc.  Le deuxième axe étudiera cet impact du point de vue du chercheur dans son interaction avec son environnement documentaire, à la fois dans sa collecte de données et documents mais également dans sa production.

 

Contributrices:

Georges et Moysan

Margot Georges est doctorante au sein du Centre de Recherches Historiques de l’Ouest (CERHIO) sous la direction de Patrice Marcilloux (Université d’Angers) sur le sujet des représentations des archives par les chercheurs en sciences du végétal. Depuis juin 2013, elle est archiviste adjointe à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle est également membre élue du conseil de laboratoire du CERHIO Angers, membre du comité de rédaction/lecture de La Gazette des archives, membre du comité de relecture de la revue TraverSCE et membre active de la section AURORE de l’association des archivistes français.

Doctorante au CERHIO-Angers, Magalie Moysan prépare actuellement une thèse en archivistique à l’université d’Angers sous la direction de Patrice Marcilloux. Intitulée « la place des archives dans la recherche médicale de 1968 à 2006 », cette recherche se propose d’analyser l’utilisation des archives par les chercheurs au cours de cette période.  Depuis 5 ans, Magalie Moysan est également adjointe du service d’archives de l’université Paris Diderot et coordinatrice du groupe de travail « Archives scientifiques » de la section AURORE.

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